Association : Organisation de nature à relever et solutionner les problèmes
des organisations.
Rien n'est terrible. On a enquêté, et on a trouvé comme solution aux problèmes
la Science, là pour relever tous les défis des problèmes de la vie. Mais la
science semble parfois un leurre. Un masque inutile qui cache que rien n’est
solutionné. Qui cache même la vraie vie. Revenir à la vie sauvage ? La vie
sauvage, contrôlée ou incontrôlée, reste liée à certains grands défauts de la
vie. Nous allons découvrir avec Eric Judor que l’intelligence apparaît souvent
comme étrange et n’est pas bien perceptible au milieu du brouhaha de la religion
du Dire de ceux qui veulent sauver l’organisation générale sans maîtrise
d’eux-mêmes.
Le titre signifierait que le comble de la résolution des problèmes, est de les
résoudre en conquistador de l’organisation de résolution.
Le groupe qu’il rejoint dans le film essaye de créer une nouvelle manière de
vivre, « C'est aussi de montrer qu'on peut faire autrement », en trouvant les
compléments aux maux de notre société. Nouveau mode de vie, nouvelles meurs. Ils
trouvent par exemple qu’il y a trop d’étiquetage dans notre société, qu’il n’est
pas facile de s’en éloigner, donc ici pas de fichage, carrément pas d'identité.
Il y a une tendance à s'entre-motiver, qui ne donne pas toute la raison aux
causes.
L’enfant n’a même pas de nom. C’est une manière de le soutirer aux pouvoirs de
la nature afin de lui permettre d’accéder à ses propres besoins de liberté, le
droit d’être indépendant de toute pression. Pour autant, ils n’ont pas réussi à
le soutirer à sa nature, c’est-à-dire qu’il s’appelle toujours « l’enfant ».
Mais il choisira son sexe quand il sera grand.
Il y a dans ce film une anti-héroïne du style des membres d’associations qui
mènent les troupes sans être le chef, la fameuse femme d’association
revendicatrice de concepts anti concepts, dont on imagine bien les lunettes ici
si elle retournait dans la vie courante. Elle se revendique anticonservatrice et
commence à mettre en place de nouvelles règles permanentes d’assurance Séraphin
Lampion Prévision, barrières pour protéger les barrières, prière de conserver.
Elle est très motivée et sure d’elle, prête à faire semblant de pratiquer
l’amitié, la douceur, la charité, comme le représente sa beauté plus par devant
que par derrière. En fait, elle se cache son côté globalement homme, cartésien ô
possible, ô ami dalle. On la reconnaît comme chef quand il faut parlementer avec
les méchants, et finalement c'est elle la principale génératrice de conflits, de
clans et donc d'injustices logiques, et de segmentations des terrains de droit.
Le film est parfait pour comprendre la relation. « Faut s'autoriser à rêver ».
Il y a différents personnages typiques des exclus, tel un délinquant récupéré
afin de l’aider, qui sait se rendre utile à l’équipe quand il faut tuer le
mouton. Il y a les blagues simplistes d’associations qui font rire avec jalousie
des moyens normaux, les critiques accessoires un peu trop attentionnées, qui
résument la précarité des associations face aux organisations lucratives ou
politiques.
Il y a aussi les personnages complémentaires qui ne sont pas du tout dans le
système revendiqué, qui se sont insérées dans ce système, tel Éric Judor au
début, et qui s’en s’y faire, sans hostilité, ne se laissent pas démonter, et
viennent gêner ce système, de quoi voir ses failles, ses failles de maîtrise,
ses persistances, et retrouver les vérités, qu’on considère ici jamais
perfectibles. Il y a toujours un peu des deux pôles de bon, ou de mauvais, dans
chaque idée.
Ce sont des tentatives de batailles pour notre avenir, qui paraissent
infonctionnelles, et c'est sur des astuces inattendues et des interlocuteurs
occasionnels qu'on solutionne, ou presque, ou non. Des revendications de droits
à outrance pour d'autres, comme les chiens, qui n’ont rien demandé, ou parfois
de réelles réactions face à des injustices, hélas incomprises, heureusement ici
on voit les défauts de cette religion du dire.
Les quiproquos sur les vérités sont l’une des grandes erreurs à l’intérieur des
associations. Eric prend pour traiter ce sujet les clochards, qui, ayant tel
défaut, sont obligatoirement des clochards, donc ayant forcément tel autre
défaut. Eux, ils sentent vraiment mauvais, ils sont obligés de chier dans leur
froc. C'est là qu'ils se rendent compte que la pièce sentirait mauvais, et ce
serait de la faute de celui qu’ils soupçonnent d’être un clochard.
« Je sais que la richesse, c'est toi qui l'à, le SDF. Elle vient du cœur ». La
richesse serait dans le cœur ? Finalement les SDF seraient les esclaves de leur
mauvaise expression ? Leur qualité, c’est qu’ils savent prendre du recul ? Mais
n'y a-t-il pas des causes plus courantes, telle une trop grande chaleur de l'âme
? Mauvaise santé ? déprime ? Paresse ? Tout le monde ne serait-il pas paresseux,
en fait ? Fumeur ? Fumeur de havanes ? Plein de maux à la fois ? Peut-être pas
tant que ça ? « Avant je croyais que cette odeur ça venait de ses trucs de
shaman, de ses herbes » « Oui alors que l'odeur des pauvres, ça schlingue (Eric
Judor) ». Les questions sont posées, on en voit l’application, absurde ou
finalement astucieuse.
Il y a une distanciation pour autant avec les gens intelligents, qui ont leurs
défauts, un peu space, un peu excentrique, un peu autiste, qu’on peut croire
bête, quand celui du film demande : « Il est à vous le quatre quatre gris ?
Parce qu'avant j'avais un quatre quatre noir ». Et pourtant ce sont eux qui
arrivent à se construire la belle vie. De ce pas, ceux-ci, trop sérieux pour
maîtriser le cool, construisent plein de choses, rendent jaloux et donc se
rendent solitaires. Don de soi ? Ou impression ? Profiteur ? Ou impression ?
Impression de violence, ou de communication non violente ? Avec la douche prêtée
à la régulière, offre considérée comme esclavage. Justement. Equité. Puis
finalement ses biens ne tiennent pas fort face à l'imprudence des autres.
Petit clin d'œil à l’expression cliché du plaisir dans les films d’amour, très
artificielle et qui, on le comprend là, n'existe pas réellement, on le voit là à
l'œuvre pour d'autres émotions, très fortes car leur ayant manqué pendant
longtemps.
Il y a l’esprit réfractaire, éruptif parce qu’il n’est pas posé :
« Yen a maaarrre de cette Bulle de consommation dans laquelle ils nous font
vivre. Stoop. Vous avez déjà essayé de sortir d’un supermarché ?
- Un supermarché c’est Babylone !
- Ouaiii ! Ah y rentrer, c’est facile ! Y a pas la sortie y’a l’entrée mais y’a
pas la sortie
- Si ! Y’a marqué euuu ouaieuu généralement y’a euuu enfin ça dépend quel
supermarché, mais moi les supermarchés où je vais y’a marqué les sorties hein.
- Avec ma femme on a un vrai problème, c’est qu’on est tout le temps sollicité
en permanence, jusqu’à la dernière fois, on achète un paquet de biscuit parce
qu’on a besoin de biscuits d’accord ! … Mais, après… On passe par le rayon
poissonnerie, qu’est-ce qu’on achète ? Du poisson ! Rayon boucherie ! De la
viande ! On en prend on la met au congèl ! Donc on en congèle. Hop ! C’est
infernal. Jusqu’à la petite dame, qui vous donne un bout de melon ! Le melon est
bon ! Ah bah oui bien sûr il est bon mais qu’est-ce qu’est-ce qu’on fait du coup
? On achète deux bons melons ! Ça n’a pas de fin !
- Et les chips, doudou !
- Les chips ? … Les chips à l’ancienne ! Excellent ! Les chips à l’ancienne !
Nouvelle recette. Nouvelle recette ! Nouvelle arnaque, ouai ! Chips à
l’ancienne. Normalement, une vieille chips, c’est mou ! Ca n’a pas de crousti !
Et là, bizarrement, ou ouvre les paquet, neufs, entre parenthèses, croustillant.
Heuuu, il s’est pas passé quelque chose de bizarre, là entre temps ? Comme par
hasard elle croustille ! Est-ce qu’il y a pas un tout petit problème !? »
Il y l’interpellation sur les affaires intimes. La chef de l’association insiste
comme si elle avait une croyance qu'on ne comprend pas, se demande pourquoi
Victor (Eric Judor) ne comprend pas, et bien que ce soit lui qui aurait plutôt
raison, elle fait l’expression de celle qui est gênée de la non évidente
perception. « J'ai donc quelques coulées intempestives, mais je les aime. Je les
attends. » « Donc tu penses que les règles ça ne concerne que les femmes ? Donc
non, Victor, les règles ce n'est pas un problème. »
« Soit disant approche constructive, donc dans deux minutes il dit compromis ».
Il y a les contentements personnels qu'on fait passer pour conviviaux. Lorsque
personne n’est d’accord : « Tu vois bien qu'il y à consensus là ».
Il y a la candide envoie ses idées à la va vite. « Il faut pendre les écolos
tant qu'il y a des arbres » dit l'écologiste. Comportement de celle qui dénonce
quelqu’un pour ce qu’elle lui a demandé. « Si, il faut tout changer Jean-Paul !
On dit qu'on est le undi le chrisquéenne du tarcoun ».
Dieu ne nous dirait-il pas que mieux vaut se laisser tuer que d'être trop
violent, car 1 gens moins 1 gens moins 1 gens, penses-y Victor (Eric Judor) ! Et
finalement, c'est le phénomène des révolutionnaires qui reproduisent en
permanence la même chose. On nous fera comprendre au passage que le système de
la société suit un élan, les causes peuvent parfois être définitivement perdues,
ce peut être le destin, mais la nature a de ça de particulier qu’elle est
fragile, mais elle sait très facilement renaître de ses cendres. Pas la société.
Si nous craignons de devoir attendre un million d’années pour la voir
complètement renaître, c’est bien parce que nous avons peur. C'était Simon
l’intellectuel ou pas le projet de société ? « - C'est complètement
individualiste son mode de vie, c'est tout ce qu'on a fui. Réponse : - En terme
de liberté, de productivité, notre mode de vie communautaire est plutôt un frein
».
Version 1 du 14 mai 2017.